Politique

Bourita révèle les circonstances et le nombre de victimes Marocains détenus à Birmanie

Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a évoqué les détails de la libération des jeunes Marocains retenus par des bandes criminelles en Birmanie.

Nasser Bourita a précisé que les victimes ne se trouvaient pas sur le sol thaïlandais, mais dans certaines régions sous le contrôle de groupes ethniques armés échappant à l’autorité du gouvernement central birman, ainsi que dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est tels que le Cambodge et le Laos.

Il a expliqué que ces personnes avaient été victimes de réseaux criminels actifs dans la fraude numérique et les crimes financiers en ligne. Elles avaient été attirées par de fausses offres d’emploi avec des salaires alléchants, ce qui les a conduites à être retenues et exploitées – et parfois torturées en cas de refus d’obéir aux ordres visant à tromper d’autres victimes.

En réponse à une question posée par le groupe parlementaire du Mouvement Populaire, le ministre a confirmé qu’il s’agissait de 39 victimes, contrairement à certains médias qui ont évoqué la présence de plus de 100 victimes. Les victimes étaient réparties comme suit : 24 en Birmanie, cinq au Laos et cinq autres au Cambodge. Il a indiqué que le ministère des Affaires étrangères avait pris en charge les frais d’achat de billets d’avion pour 26 citoyens afin de garantir leur retour au pays. Dans certains cas, des frais d’hébergement en hôtel ont également été couverts en attendant la finalisation des procédures de retour.

Il a ajouté que le ministère avait récemment travaillé en coordination avec l’ambassade du Maroc en Thaïlande pour fournir une assistance matérielle et administrative afin de faciliter le retour de cinq autres citoyens retenus au Cambodge.

Nasser Bourita a souligné que ces efforts avaient été menés dans une approche prudente et discrète, en raison de la nécessité de garantir la sécurité physique des citoyens marocains concernés, ainsi que de la sensibilité des problèmes posés par les zones où ils se trouvaient, situées à des frontières entre la Thaïlande, le Cambodge, le Laos et la Birmanie, ainsi que dans certaines régions de Birmanie très complexes sur le plan sécuritaire et politique, en raison de la présence de groupes armés échappant au contrôle des autorités.

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