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Mounia Rabbouj, Marocaine, prête à pardonner à Tariq Ramadan

La troisième plaignante dans l’affaire de Tarik Ramadan, poursuivi pour viol en justice, Mounia Rabbouj, d’origine marocaine, vient de faire une sortie médiatique inattendue où elle affirme vouloir se retirer de l’affaire si l’islamologue présente ses excuses car ce qu’elle a vécu avec lui serait « ses jeux » à lui, non les siens à elle.

Dans une interview accordée à GQ magazine, Mounia Rabbouj, 46 ans, souvent appelée « Marie » par la presse, a déclaré : « Je ne portais pas à la base plainte pour viol, et lui l’a transformé en viols. Moi, je voulais dénoncer des faits, lui, il voulait détruire un homme. Ce n’était pas ma démarche. J’ai dit à Maître Szpiner que je voulais dénoncer les violences que Tariq Ramadan m’a fait subir, mais petit à petit, après des heures dans son bureau, c’est devenu une plainte pour viol. Dès ma première audition chez la juge, je me suis sentie mal à l’aise, ce n’était pas mes mots ». Ce serait donc son ancien avocat, Maître Francis Szpiner, qui l’aurait « instrumentalisée » pour nuire à Ramadan.

Une version niée par cet avocat : « Mounia ­Rabbouj parlait de violences et moi, je lui expliquais que c’était un viol. C’est pour ça qu’elle a signé la plainte. On lui a offert le livre du ­psychiatre Roland ­Coutanceau sur l’emprise, pour qu’elle réalise ».

Cette dernière va même plus loin affirmant qu’elle peut se contenter d’excuses : « J’aimerais être confrontée à Tariq Ramadan. S’il s’excusait, je pourrais retirer ma plainte. Je veux qu’il admette qu’il m’a humiliée, que c’étaient ses jeux, pas les miens ».

Elle est la troisième plaignante dans cette affaire, après Henda Ayari et « Christelle », et c’est elle qui a apporté une preuve matérielle (une robe entachée du sperme de Ramadan) qui a forcé le professeur d’Oxford a avoué avoir eu des relations extraconjugales. Une robe qui a d’ailleurs son histoire : « Dès que je suis entrée dans la chambre, il m’a jetée sur le lit et on a eu un rapport sexuel. Je portais ma robe. Après m’avoir pénétrée, il a éjaculé sur celle-ci ».

Rabbouj aurait également conservé des centaines de correspondances ainsi que des photos et vidéos pornographiques prouvant une relation suivie avec l’islamologue. GQ écrit : « Après l’avoir séduite, en février 2013, le professeur d’Oxford l’aurait maintenue sous son emprise un an durant, la poussant à lui adresser à toute heure du jour et de la nuit ces vidéos à caractère pornographiques, la brutalisant et l’humiliant à chaque rendez-vous ».

Aujourd’hui Mounia Rabbouj s’est fiancée et veut juste tourner cette page.

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