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Le Maroc a-t-il décidé de punir l’Espagne ?

La semaine dernière, plusieurs centaines de migrants, en très grande majorité, originaires des pays subsahariens, ont réussi à atteindre Sebta, après avoir escaladé la barrière la séparant du Maroc.

Du côté de la ville autonome, seuls deux policiers se trouvaient sur place et ils n’ont rien pu faire face aux centaines de clandestins qui leur ont jeté des pierres, de l’acide sulfurique et des excréments. Ils s’étaient également recouverts de sang pour simuler des blessures.

Des policiers avaient été ensuite appelés en renfort pour tenter de bloquer le passage, mais en vain. Plusieurs dizaines d’entre eux ont dû être admis dans des centres pour migrants en attendant leur transfert dans les autres villes de la péninsule, et qu’une demande d’asile politique en bonne et due forme soit déposée.

Des voix se sont élevées au sein de la police et des hommes politiques de la ville autonome pour dénoncer cet assaut qui, selon eux, a été encouragé par les autorités marocaines. Ils affirment que ce jour-là, aucun policier ni un agent des forces auxiliaires marocains ne se trouvait sur place pour bloquer le passage.

Un représentant de la police s’était même emporté en rappelant que le Royaume avait reçu très récemment 30 millions d’euros de la part de l’Union européenne pour l’acquisition d’équipements et de matériel (véhicules 4×4, véhicules de ravitaillement, …) pour, justement, mettre fin aux assauts répétés des migrants.

D’autres rumeurs parlent même d’une leçon, voire d’une punition de la part du Maroc dont les autorités, dit-on, n’ont pas apprécié que des Marocains résidant à l’Étranger (MRE) aient été bloqués, parfois durant plusieurs jours avec femmes et enfants, à Algésiras avec leur véhicule de transit, les autorités espagnoles leur réclamant une taxe de 31% du prix total de la voiture. Ces montants dépassaient parfois les 20.000 euros.

Dans le passé, le Maroc avait été accusé de punir l’Espagne en ouvrant les vannes de l’immigration clandestine. Il y a quelques années, des policiers espagnols avaient eu l’audace de contrôler le bateau appartenant au Roi Mohammed VI. Quelques jours plus tard, plusieurs milliers de migrants avaient, comme par enchantement, réussi à rallier l’Espagne …

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