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Anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka: Sit-ins et appels à établir toute la vérité 

Un collectif de sept organisations marocaines de défense des droits humains a organisé, mardi soir, un sit in à Rabat prés du parlement pour célébrer le 54 anniversaire de la disparition du leader de la gauche marocaine Mehdi Ben Barka.

Des dizaines de militants, des syndicalistes et des membres des familles des victimes des années de plomb ont ainsi pris part à cette manifestation, comme il est de coutume chaque année. Organisé sous le mot d’ordre « Pour une Commission nationale afin de compléter l’établissement de la vérité », le sit in a été marqué par la lecture, par l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), de la lettre de la famille Ben Barka, ainsi que par des slogans appelant à la faire toute la lumière sur le sort de Mehdi Ben Barka et des autres victimes.

Un rassemblement à la mémoire Mehdi Ben Barka a également été organisé à Paris parallèlement à un appel signé par une centaine de personnalités politiques et d’intellectuels français et marocains. Publié par le journal électronique français « Mediapart », l’appel souligne que « les circonstances de la mort de Mehdi Ben Barka ne sont toujours pas élucidées et sa sépulture reste inconnue de sa famille». Il estime, à cet égard, que la responsabilité incombe aussi bien au Maroc qu’à la France: « l’obstacle principal à l’établissement de toute la lumière, reste la raison d’Etat érigée en principe intangible».

En octobre 2015, dans un  message à l’occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka, le Roi Mohamed VI avait écrit: « bien que cet anniversaire vienne à un moment où de nombreuses questions restent sans réponse, Nous avons tenu à partager avec vous cet événement, sans inhibition ni complexe par rapport à cette affaire, et en témoignage de l’estime dont il jouit auprès de Nous et des Marocains».

Les signataires rappellent que les initiatives et « avancée » prises par les responsables des deux cotés de la Méditerranée pour établir la vérité sur le passé des relations maroco-françaises restent encore insuffisantes.

En 2004, l’instance Equité et réconciliation (IER) avait pu faire la lumière sur les sort de centaines de victimes des disparitions forcées et des arrestations arbitraires au Maroc sous l’ancien règne. Cependant, quelques cas n’ont pas encore été élucidés dont celui de Mehdi Ben Barka.

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