Économie

Abdellatif Jouahri rassure les MRE concernant une directive européenne restreignant leurs transferts financier

Le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, a déclaré qu’une commission dirigée par les ministères des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances, Bank Al Maghrib et des groupes bancaires marocains se rendra à Bruxelles pour entamer des négociations avec la commission européenne chargée de discuter du projet de directive européenne visant à restreindre les transferts financiers des MRE.

Cela a été annoncé lors d’une conférence de presse la semaine dernière à l’issue de la deuxième réunion annuelle du conseil de Bank Al Maghrib pour l’année 2023, au cours de laquelle il a souligné avoir reçu des « signaux positifs » de Bruxelles.

Il a ajouté qu’il n’était pas acceptable d’impliquer le Maroc dans le différend entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, qui a quitté cette union dans le cadre du soi-disant « Brexit ».

Jouahri a précisé que l’objectif de ces négociations est de s’assurer que la directive européenne concernant les succursales bancaires dans les pays tiers n’entrave pas les transferts d’argent par les Marocains résidant à l’étranger.

Il convient de mentionner que les transferts des Marocains résidant à l’étranger constituent une source importante de financement de l’économie marocaine.

La valeur de ces transferts dépasse les 100 milliards de dirhams par an, ce qui représente 8% du produit intérieur brut. Ils contribuent également au financement d’environ un tiers du déficit commercial, et il est prévu qu’ils atteignent près de 115 milliards de dirhams cette année.

Il convient de noter que les Européens, à travers cette directive, souhaitent empêcher les filiales des banques étrangères présentes en Europe de vendre des produits ou services financiers du pays d’origine, mais plutôt de vendre des produits ou services financiers européens.

Après l’adoption de ce projet, les filiales des banques marocaines à l’intérieur de l’Union européenne ne pourront plus acquérir de clients ou vendre des produits financiers marocains, ce qui signifie que le nombre de leurs clients restera inchangé dans le meilleur des cas, voire diminuera en raison de l’impossibilité d’attirer de nouveaux clients.

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