Politique

Lachgar : Consensus sur des réformes sans précédent et le quotient électoral est un détail

Le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a minimisé l’importance du désaccord qui divise, d’une part, la majorité des partis politiques et, d’autre part, le Parti de la justice et  du développement (PJD) concernant le quotient électoral.

Dans une déclaration au journal « Al Oâmk », il a souligné que les négociations actuelles au sujet des élections ont été couronnées par «des réformes profondes qui seront prises en compte, sans aucun doute, dans les lois électorales».

Faisant un rappel historique, il a indiqué que les négociations sur les élections ont permis d’arriver à un consensus sur des réformes politiques majeures et sans précédent. Et d’ajouter: « Les consultations ont réussi et on est parvenu à un consensus sur des réformes profondes qui constituait l’une de nos revendication avant, pendant et après le gouvernement d’alternance. Des réformes que nous n’étions pas en mesure de réaliser même lorsque nous dirigions le gouvernement d’alternance ».

Mettant en garde contre les tentations de déprécier les consultations entre les partis concernant les élections et d’entraîner les discussions vers des volets «anecdotiques et des détails», Lachguar estime qu’il y a eu des progrès. Il a cité à cet égard le problème de l’abstention des électeurs « Tout le monde s’accorde, selon lui, à dire que la tenue d’élections la veille du week-end conduit à l’abstention, et tout le monde convient qu’il faut les programmer en milieu de semaine … Il s’agit là d’un acquis pour lequel nous avons milité des années durant ». « Tout le monde est également d’accord sur le fait qu’un processus électoral qui s’étale sur plusieurs jours mènera à l’ennui, et que pour assurer une plus grande participation, il faut l’organiser en une seule journée», a-t-il ajouté.

Il a indiqué que les dirigeants de la majorité s’accordent sur le fait que « la liste nationale produit un désintérêt des électeurs des régions, car elle reste trop liée au centre, c’est pour cela que tout le monde s’accorde sur la nécessité d’adopter des listes régionales ».

Pour le leader de l’USFP, le système électoral ne consiste pas à calculer le nombre de sièges, mais «plutôt à lutter contre la corruption et la désaffection des électeurs et contre l’utilisation de l’argent et de la religion », soulignant que « de véritables mesures ont été prises à cet égard avec l’accord de tout le monde » et que tous les partis ont convenu de la nécessité de renforcer la présence des femmes et de réformer le processus électoral.

Concernant le désaccord sur le quotient électoral, il s’est interrogé: « n’est-il pas juste de compter le nombre de voix proportionnellement au nombre de sièges? Sommes-nous pour une polarité artificielle ou pour un pluralisme réel? ». Il a expliqué que lors des élections de 1997, son parti avait remporté 7 sièges sur 8 dans la plupart des circonscriptions sur la base du scrutin uninominal, mais « Abdderrahmane Youssoufi avait penché pour le scrutin de liste contre l’avis du congrès du parti, et malgré cela le parti avait donné son accord dans le but d’atteindre un consensus».

« Personne ne peut se dire : je suis le plus grand et les autres sont petits » a-t-il lancé à l’adresse des partis politiques. « Seuls le processus électoral et les urnes vont décider » ajoutant que « les règles électorales font l’objet d’un consensus ».

 

 

 

 

 

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