Politique

Résilience rurale » : Le Maroc et l’Allemagne signent un accord sur la gestion de l’eau

 

  • Comme le conclut AGIRE après 12 ans, le Maroc et l’Allemagne signent un nouvel accord qui poursuit la coopération dans le secteur de la gestion de l’eau.

Agadir – Les gouvernements marocain et allemand ont étendu leur partenariat « multidimensionnel » avec un nouveau programme dans le secteur de l’eau.

Le 15 décembre 2020, la Deutsche Gesellschaft für Internationale zusammenarbeit (GIZ)( Société pour la coopération internationale ) et le ministère marocain de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement ont ratifié un accord sur la « résilience rurale », qui s’appuie sur la coopération préexistante dans le secteur.

Selon le ministre marocain de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, le « programme vise à renforcer et à soutenir les acteurs aux niveaux local, régional et national par le biais du renforcement des capacités et du soutien aux populations rurales pour l’identification et la mise en œuvre de pratiques résilientes face à la variabilité des ressources en eau ».

Les principaux objectifs de l’initiative « Résilience rurale » comprennent la gestion des ressources en eau, la réduction de la pauvreté et le renforcement de la résilience. Le programme est doté d’un budget de 61 millions de dirhams (5,6 millions d’euros) et se poursuivra jusqu’en 2023. Il s’inscrit dans le prolongement du programme d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), qui s’est déroulé entre 2008 et 2020.

Doté d’un budget de 22,7 millions d’euros (près de 250 millions de dirhams), le programme AGIRE, d’une durée de 12 ans, vise à renforcer les institutions du secteur de l’eau à un niveau où elles peuvent « garantir une gestion intégrée et durable des ressources en eau ».

Le programme a bénéficié aux populations des régions de Tensift, Souss-Massa et Oum Er-Rbia, ainsi qu’aux universités et institutions publiques marocaines travaillant sur la gestion des ressources en eau.

AGIRE s’est intéressé à l’amélioration des structures institutionnelles, juridiques et organisationnelles. Mais il s’est également intéressé à l’amélioration de la communication et de la gestion de l’information.

Selon le GIZ, les quatre questions au cœur du programme étaient les suivantes « améliorer les systèmes de surveillance et de contrôle dans la planification de la gestion de l’eau ; protéger les ressources en eaux souterraines ; promouvoir la réutilisation des eaux usées ; et renforcer la participation des différents acteurs pour améliorer la planification et la gestion des ressources en eau ».

  • Histoire de la gestion de l’eau au Maroc

La sécurité de l’eau est une préoccupation de longue date pour le Maroc.

La hausse des températures et la baisse du taux de remplissage des barrages sont associées aux saisons de sécheresse consécutives du pays.

L’USAID rapporte que le Maroc est un pays qui manque d’eau, avec « des réserves d’eau souterraine en diminution et une forte dépendance à l’égard de l’agriculture pluviale ».

L’Institut des ressources mondiales (WRS) a classé le Maroc parmi les pays menacés par un stress hydrique important. Le WRS a rapporté que « la région est chaude et sèche, donc l’approvisionnement en eau est faible, pour commencer, mais la demande croissante a poussé les pays encore plus loin dans un stress extrême ».

En raison de la familiarité du Maroc avec les questions de pénurie d’eau, ses programmes de gestion de l’eau remontent à 1967, lorsque feu le roi Hassan II a lancé une initiative pour construire des barrages dans tout le pays.

Cela a marqué le début d’une approche institutionnelle de la gestion de l’eau, qui s’est intéressée à la fois aux améliorations internes et à la coopération mondiale.

Plus récemment, Marrakech a accueilli le Sommet international pour la sécurité de l’eau en 2019. Cet événement a eu lieu alors que la sécurité de l’eau devenait un problème majeur affectant le développement socio-économique au niveau mondial.

Un récent rapport de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) prévoit qu’un tiers des pays du monde, dont le Maroc, seront confrontés à des niveaux élevés à extrêmes de stress hydrique d’ici 2040.

  • La résilience rurale, une facette d’une approche multilatérale

En tant que consolidation des réalisations dans le cadre d’AGIRE, « Rural Resilience » est perçu comme le successeur spirituel du programme.

Entre AGIRE et « Résilience rurale », la conclusion du programme en 2023 marquera 15 ans de coopération entre le Maroc et l’Allemagne.

Alors qu’une longue histoire de collaboration ne fait que renforcer ces relations et apporter de meilleurs résultats, le programme maroco-allemand n’est qu’une partie des efforts et des investissements plus larges que les autorités marocaines ont réalisés ces dernières années dans le domaine de la gestion de l’eau.

Le Maroc a alloué 383 milliards de dirhams (plus de 43 milliards de dollars) pour son Plan national de l’eau 2020-2050, 1,38 milliard de dirhams (plus de 150 millions de dollars) pour le Plan de l’eau 2020-2027. Le pays a également investi des fonds plus modestes dans des projets régionaux, tels que la sécurisation de l’accès à l’eau potable dans la région d’Essaouira et le projet de développement hydro-agricole.

Pour le gouvernement marocain, ces initiatives montrent que le pays tient en haute estime la gestion de l’eau et son impact sur la population en général.

 

Article écrit Par Toms Dumpis -05 janvier 2021 (https://www.moroccoworldnews.com/2021/01/330589/rural-resilience-morocco-germany-sign-agreement-on-water-management/ )

Traduit par Sahar NASRY

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *