Économie

Une forte accélération du taux d’inflation au Maroc au cours de l’année 2022

Le conseil d’administration de Bank Al-Maghrib a mis en garde, mardi, contre une forte accélération du rythme de l’inflation cette année, parallèlement à la relative  résilience des équilibres extérieurs et des finances publiques, notant le niveau élevé d’incertitude entourant les projections macroéconomiques préparées par Bank Al Maghrib.

Selon un communiqué du Conseil d’administration de Bank d’Al-Maghrib à l’issue d’une réunion tenue mardi, ces prévisions montrent notamment une baisse significative de la valeur ajoutée agricole accompagnée d’une amélioration relative des activités non agricoles, grâce aux progrès atteints dans la campagne de vaccination, l’assouplissement des restrictions sanitaires, ainsi que le maintien des mesures de relance monétaire et de soutien sectoriel

Le Conseil a ajouté que, compte tenu de l’anticipation d’un retour de l’inflation à des niveaux modérés en 2023, il a décidé de maintenir la souplesse dans la mise en oeuvre de la politique monétaire afin de continuer à soutenir l’activité économique et d’atténuer les répercussions de la conjoncture internationale défavorable. En particulier, il a décidé de maintenir inchangé le principal taux d’intérêt à 1,50 %.

Le Conseil a noté que l’inflation poursuit toujours sa croissance rapide entamée en 2021, affectée par des pressions extérieures liées à la forte hausse des prix de l’énergie et des produits alimentaires et à la hausse de l’inflation chez les principaux partenaires économiques. Dans ce contexte, le Conseil d’administration de Bank Al-Maghrib a prévu que l’inflation atteindrait 7,4% en 2022, contre 4,1% en 2021, avant de redescendre à 9,1% en 2023, notant qu’il s’attend à ce que sa principale composante passe de 7,1% à 7,4. % avant de ralentir à 6,2 %.

Par ailleurs, Bank Al-Maghrib a confirmé que la croissance de l’économie nationale devrait atteindre 0,7% en 2022, avant de remonter à 4,6% en 2023. « Compte tenu des conditions climatiques défavorables, il est prévu que la campagne agricole enregistre un rendement céréalier d’environ 25 millions de quintaux, au lieu de 103,2 millions de quintaux en 2021. Il est prévu que la valeur ajoutée agricole diminue de 19,8%, réduisant ainsi la croissance économique à 0,7% en 2022, après l’avoir relancée à 7,3% en 2021 » explique la même source.

La même source a ajouté qu’en 2023, et en supposant qu’un rendement moyen de 75 millions de quintaux est atteint, la valeur ajoutée agricole devrait augmenter de 17%, portant la croissance à 4,6%, tandis que les secteurs non-agricoles devraient se renforcer progressivement pour atteindre 3% en 2022 et 2023.

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