Politique

COP27 : Une délégation parlementaire marocaine participe à Charm el-Cheikh à une réunion sur le rôle des parlements dans la lutte contre le changement climatique

Une délégation parlementaire marocaine de la Chambre des Représentants et des Conseillers a participé, dimanche à Charm el-Cheikh, à une réunion organisée par l’Union interparlementaire en marge de la Conférence sur le climat (COP27), consacrée à discuter du rôle des parlements dans la lutte contre le changement climatique.

Les sessions de la réunion ont été marquées par des discussions intenses entre parlementaires et experts du monde entier sur les moyens d’activer et de mobiliser les efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique, et sur ce que les parlements peuvent faire pour limiter le réchauffement climatique.

Le Maroc était représenté à la réunion par une délégation qui comprenait Mme Khadija Ezzoumi, vice-présidente de la Chambre des Représentants, et Khadouj Slassi, membre de la section du Parlement international et de la même section de la Chambre des Conseillers Kamal Ait Mik et Hassan Chamis.

Dans une allocution à cette occasion, Mme Khadija Ezzoumi a rappelé l’implication du Royaume du Maroc dans les conventions internationales sur les changements climatiques, soulignant que les discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ont renforcé cette tendance, surtout que le Souverain a appelé le gouvernement dans le discours du Trône de 2009 à élaborer une charte nationale globale de l’environnement et du développement durable et d’assurer son activation dans le cadre d’un plan d’action intégré.

Elle a indiqué que le Royaume du Maroc, conscient de cette situation, a participé tôt et volontairement à la lutte contre le réchauffement climatique et soutenu les efforts de la communauté internationale visant à adopter un cadre global pour jeter les bases d’un développement durable et lutter contre les effets du changement climatique.

Elle a ajouté que les efforts nationaux en la matière ont abouti à l’élaboration d’une politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique, qui vise à renforcer les capacités de mobilisation des financements de l’action climatique dans le cadre du Fonds vert pour le climat (FVC), à mobiliser tous les acteurs dans la lutte contre le changement climatique, et à développer une approche structurée, intégrée, dynamique et proactive de la lutte contre le réchauffement climatique.

Mme Ezzoumi a passé en revue les efforts de la Chambre des représentants pour accompagner cette dynamique, expliquant à cet égard que la Chambre, en tant qu’autorité législative, a fortement contribué à la promotion du travail environnemental au Maroc en répondant aux besoins croissants et urgents du développement durable, et ce en usant de ses pouvoirs constitutionnels, y compris dans les domaines de la législation, du contrôle et de la diplomatie parlementaire.

Pour sa part, M. Kamal Ait Mik a rappelé la participation active du Maroc aux travaux de la 145ème Assemblée générale de l’Union interparlementaire, qui s’est tenue à Kigali du 11 au 15 octobre dernier, notant que la délégation parlementaire marocaine avait présenté une recommandation qui consiste à inclure dans la Déclaration finale de cette réunion un paragraphe sur la reconnaissance du droit à un environnement durable comme un droit de l’homme.

Cette recommandation qui a été adoptée ne peut que renforcer l’engagement citoyen pour faire face aux effets néfastes des changements et dérèglements climatiques.

Après avoir rappelé les défis posés par le changement climatique, M. Kamal Ait Mik a souligné que le moment est venu d’engager immédiatement les transformations majeures et nécessaires pour sauver l’environnement et le climat.

Il a relevé que la guerre en Ukraine et ses conséquences géopolitiques ont bouleversé les circuits d’approvisionnement des produits énergétiques fossiles, produits pétroliers et gaz naturel, rappelant la dépendance de nos économies et de nos modes de vie aux énergies fossiles.

«En tant que parlementaires, nous devons plaider pour libérer nos citoyens des énergies fossiles, dont la situation inflationniste actuelle menace leur pouvoir d’achat», a-t-il dit, plaidant pour l’élaboration et la mise en œuvre effective d’une stratégie énergétique qui repose sur deux grands chantiers, à savoir la réduction de la consommation d’énergie et la production massive d’énergie décarbonée.

La réunion a connu une large participation de délégations parlementaires représentant plus de 60 pays, ainsi que des organisations parlementaires internationales et régionales, et un certain nombre de personnalités internationales de haut rang.

Ses sessions comprenaient des discussions sur les liens fondamentaux entre l’action climatique et le développement durable en examinant les défis de développement liés à la sécurité alimentaire, aux conflits et aux déplacements et leur relation avec le changement climatique.

La réunion a été marquée par le lancement de la campagne de l’Union interparlementaire intitulée « Parlements pour le climat », qui vise à mobiliser les parlements pour qu’ils prennent des mesures parlementaires à même de lutter contre le changement climatique.

La réunion a également soulevé la question de la responsabilité en matière de justice climatique et l’incapacité des pays développés et fortement émetteurs à remplir leurs engagements envers les pays en développement concernant le financement climatique pour s’adapter aux conséquences du changement climatique, ainsi que la question de l’accélération de la transition vers l’énergie propre et le rôle des parlements dans la réalisation de cet objectif vital pour un avenir durable.

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