Politique

Demande législative de naturalisation des Juifs marocains et leurs descendants

Une demande législative visant à accorder la nationalité marocaine à tous les enfants et petits-enfants des Juifs marocains, a été déposée via le portail national de la participation citoyenne.

La demande législative a été adressée au Président de la Chambre des représentants, Rachid Tlabi Alami, et à la Présidente de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger, Nadia Bouaida, par son coordinateur, le citoyen marocain Houcine Ben Massoud.

Ben Massoud demande « d’accorder la nationalité marocaine, en vertu de cette loi, à tous les Juifs marocains qui ont renoncé à la nationalité marocaine ainsi qu’à tous les enfants et petits-enfants des Juifs marocains ».

Dans la note d’introduction de la demande, il est mentionné que « la communauté juive marocaine a connu des émigrations individuelles et collectives à différentes époques, pour diverses raisons économiques, religieuses et autres, laissant une brèche dans la société marocaine, sa culture et son équilibre. Cependant, le lien étroit de la communauté juive avec le Maroc, en tant que royaume, peuple et culture, n’a connu que de l’attachement et de l’affection ».

Il souligne que la communauté juive marocaine, ainsi que ses enfants et petits-enfants résidant à l’étranger, contrairement à ceux résidant au sein du royaume, ont souffert de la perte du droit à la nationalité marocaine basée sur la filiation, et cette perte se perpétue de génération en génération.

Il ajoute que l’inaction du législateur marocain lors des législatures précédentes, en ne faisant pas suffisamment pour accorder aux Juifs marocains et à leurs proches tous leurs droits, malgré les discours royaux dans ce sens à différentes occasions, n’a pas soulagé la souffrance de la communauté juive marocaine résidant à l’étranger, qui bénéficie de l’affection du Roi Mohammed VI.

Cette demande, qui a jusqu’à présent recueilli 5 signatures, est conforme à l’article 14 de la Constitution, qui accorde aux citoyennes et citoyens, dans des conditions et modalités déterminées par une loi organique, le droit de présenter des demandes dans le domaine législatif.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *