Politique

Le groupe socialiste propose trois entrée pour réussir la réforme du secteur de la santé

Le groupe parlementaire socialiste de l’opposition à la Chambre des représentants du Maroc a proposé, lundi, trois axes principaux pour réussir la réforme du système de santé au Maroc : le développement des infrastructures dans le secteur, la qualification des ressources humaines y travaillant, et la réalisation du principe de justice territoriale en matière de prestation de services de santé.

Lors d’une séance mensuelle de questions au chef du gouvernement, le groupe socialiste a critiqué l’absence de données concrètes de la part du gouvernement sur les efforts liés à ces axes, notamment en ce qui concerne l’indice de justice territoriale dans l’amélioration et l’expansion des infrastructures de santé, ainsi que la généralisation de ces améliorations à toutes les provinces et régions du Maroc.

Le groupe a souligné que l’un des principaux obstacles à la réalisation de l’objectif « santé pour tous » au Maroc est la grande disparité dans l’offre de soins de santé, en particulier entre les zones urbaines et rurales. Il a été mentionné que de nombreux dispensaires en milieu rural sont toujours dans un état lamentable.

Il a été souligné que le Chef du Gouvernement , Aziz Akhannouch, aurait dû informer le Parlement des mesures prises par son gouvernement pour améliorer la situation des ressources humaines dans le secteur de la santé, étant donné leur impact direct sur l’accès au droit à la santé. Le groupe a indiqué que ces ressources humaines souffrent encore de nombreuses lacunes, dues à l’absence d’une politique gouvernementale efficace et à la limitation des mesures et procédures mises en place.

Le groupe a appelé à réfléchir à un mécanisme pour remédier à cette pénurie, en adoptant un plan d’urgence basé sur l’emploi de tous les diplômés des facultés et instituts en fonction des besoins, et en mettant en place des mécanismes appropriés pour limiter la migration des médecins, qui s’est intensifiée ces dernières années.

Le groupe a également exhorté le gouvernement à soutenir les « initiatives pionnières », en fournissant toutes les conditions nécessaires au fonctionnement de l’Institut Mohammed VI des Sciences et de la Santé et en créant des représentations régionales pour développer les services de santé liés aux traitements, à la formation, à la recherche scientifique et à l’innovation.

Il a également attiré l’attention sur la forte disparité dans la distribution des ressources humaines médicales, où la couverture médicale dans les zones urbaines est trois fois supérieure à celle des zones rurales. Il a été souligné que 88,5 % des médecins couvrent 63,4 % de la population en milieu urbain, tandis que seulement 11,5 % des médecins desservent 36,6 % de la population en milieu rural.

Enfin, le groupe a insisté sur la nécessité de réaliser la justice territoriale pour un accès équitable aux services de santé, en liant les réformes du secteur de la santé aux efforts de l’État pour réduire les disparités territoriales. Cela nécessite de travailler sur les problèmes de délimitation territoriale de la carte sanitaire du pays et de l’adapter aux spécificités des différentes régions du royaume.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *