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Interdiction des sacs en plastique : un budget de 395 MDH dédié à l’accompagnement des acteurs impactés par loi 77-15

Un budget de 395 millions de dirhams (MDH) a été dédié à l’accompagnement des « acteurs impactés » par loi 77-15 portant interdiction des sacs en plastique et des acteurs nouveaux qui ont vu en cette loi une opportunité de marché, a indiqué, mardi à Rabat, le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de la PME (Maroc PME), Larbi Benrazzouk. L’entrée en vigueur de la loi 77-15 en juin 2016 a compromis les plans des industriels qui n’étaient pas suffisamment préparés à diversifier leur production, a relevé M. Benrazzouk lors d’une rencontre sur l’avancement de la mise en œuvre de ladite loi, expliquant que c’est ce qui a poussé l’Etat à engager 395 MDH en faveur de 44 projets d’investissement dans le cadre du processus de reconversion des entreprises. Il a, dans ce cadre, distingué entre deux mécanismes de financement : le premier étant un fonds d’appui à la compétitivité des entreprises alors que le second est un fonds de soutien pour la reconversion industrielle.

De son côté, le président de la Fédération marocaine de la plasturgie (FMP), Hicham El Haid, a précisé que de nombreuses personnes travaillant dans l’informel dans le domaine de la plasturgie veulent intégrer le système, mais n’arrivent pas à profiter des fonds mis en place par l’Etat en raison de problèmes administratifs.

Dans ce sens, a-t-il ajouté, il faut aménager le cadre qui fixe les modalités permettant de profiter des différents fonds en vue de « permettre aux personnes qui exercent dans l’informel de se reconvertir (dans le formel, ndlr) ».

Le représentant de la société « Ouafa plastique », qui a profité du fonds de reconversion, a, de son côté, expliqué avoir été impacté par la loi 77-15, avant d’être approché par une délégation du ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique qui l’a orienté vers Maroc PME pour travailler sur son projet de reconversion.

« A la suite de nombreuse réunions, nous avons pu acquérir de nouvelles machines pour travailler dans le domaine du film plastique à usage industriel et agricole », a-t-il ajouté.

Même son de cloche chez les sociétés « Big Plast » et « Tiziyane Plastic » qui, en dépit de leurs débuts tumultueux, ont réussi, avec l’aide du fonds, à se reconvertir respectivement dans la production de sacs industriels et du polychlorure de vinyle (PVC).

Cette rencontre, marquée par la présence d’industriels et de représentants de la société civile, a traité de plusieurs thématiques, dont « l’accompagnement à la reconversion des industriels », les « alternatives aux sacs en plastique » et le « rôle de la société civile ».

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