Mohammed Laghrouss souligne l’importance du 10e congrès de la Fédération des éditeurs de journaux dans un contexte critique pour la presse marocaine

Mohammed Laghrouss, directeur de publication du journal Al3omk  et membre du bureau exécutif de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, a souligné lors du 10e congrès de la Fédération, qui s’est déroulée vendredi à Casablanca, l’importance de l’événement dans un contexte critique pour le secteur de la presse. Sous le thème « Travailler pour une presse fière », cette devise a guidé le travail de la Fédération tout au long de ses 21 années d’existence, et a contribué à la dynamique de création de ses 11 branches dans les 12 régions du pays.

Laghrouss a mis l’accent sur l’objectif de renforcer et de former les entreprises de presse, soulignant que sans une structure légale respectant les principes éthiques, les valeurs et bénéficiant d’une force et d’un modèle économique équilibré, la presse marocaine aura du mal à remplir son rôle. Ainsi, la Fédération s’engage activement dans cette voie.

Il a souligné que cette conférence s’est tenue dans un contexte de recul pour le secteur de la presse, notamment en termes de liberté de la presse, de rapports nationaux et internationaux témoignant de cette situation, ainsi que de l’atteinte à l’indépendance des journalistes et de la remise en question des acquis constitutionnels en matière d’autorégulation de la profession.

Laghrouss a exprimé son regret concernant le retard des élections pour le Conseil national de la presse, prolongées de six mois, et la décision d’accorder deux années supplémentaires à ceux qui n’ont pas respecté les délais légaux. Cette situation reflète les dysfonctionnements du secteur et rappelle les pratiques antidémocratiques et les leaderships perpétuels qui étaient critiqués dans la société.

Il a également souligné la nécessité de soutenir les petites et moyennes entreprises de presse en privilégiant la qualification plutôt que l’enrichissement des riches et l’appauvrissement des pauvres. Laghrouss a identifié les conditions sociales des journalistes comme l’un des véritables défis de la Fédération, qui cherche à les aborder par le biais de la négociation et du consensus plutôt que par l’exclusion et l’évitement.

En outre, il a plaidé en faveur de l’établissement d’un salaire minimum plus élevé, permettant de soutenir un large éventail de journalistes. Cette 10e conférence constitue une occasion de renouveler les dirigeants, de revitaliser l’organisation et de s’engager avec optimisme en dépit de la réalité pessimiste.

La Fédération marocaine des éditeurs de journaux a tenu son 10e congrès à Casablanca le vendredi, où des élections ont été organisées pour renouveler ses organes de gouvernance. Les rapports littéraire et financier ont été présentés, discutés et soumis au vote, tout comme les modifications des statuts de la Fédération.