Politique

El Amrani: Oppression, privation et violation des droits humains dans les camps de Tindouf (Vidéo)

L’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef El Amrani a encore une fois souligné que le maintien des détenus des camps de Tindouf dans des conditions humanitaires misérables est le résultat d’un préjudice de la responsabilité et du non-respect du devoir de la part de plusieurs acteurs et ce à plusieurs niveaux.

Ce constat a été fait à l’occasion d’une série de vidéos diffusées par l’ambassade du Royaume du Maroc à Pretoria jetant la lumière sur la profondeur historique de cette question nationale, sur ses arguments juridiques et son importance politique.

Dans un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk », El Amrani indique ainsi que les violations des droits de l’homme par les séparatistes du Polisario à Tindouf en Algérie se poursuivent encore et ce de depuis la création des premiers camps il y a plus de 40 ans. Des ces violations qui se multiplies systématiquement.

Des dizaines de milliers de personnes kidnappées vivent, selon l’ambassadeur, dans des conditions misérables privées de liberté d’expression, de mouvement et du droit de travail, en violation flagrante du droit international humanitaire. En plus du black-out et de l’instabilité, explique El Amrani, la visite d’observateurs des droits de l’homme dans les camps est très limitée et soumise à des conditions strictes ce qui appelle naturellement au doute et à la suspicion.

L’Algérie et le Front Polisario, souligne l’ambassadeur, refusent constamment de permettre aux Nations Unies de procéder à un recensement de la population défiant toute les dispositions légales à cet égard. Cette ambiguïté, ajoute t -il, cache des faits et complique une situation déjà désastreuse, indiquant que de nombreuses organisations indépendantes et reconnues au Parlement européen et à l’Office européen de lutte antifraude ont révélé que le Polisario détourne régulièrement les aides alimentaires internationales destinées à la population des camps.

Il a souligné que la communauté internationale s’oppose à l’exploitation politique méprisable et effrontée d’une population vivant dans le désespoir et réduite au silence dans des camps isolés où il n’y a aucun respect de la loi. C’est une situation qui ne peut durer indéfiniment, a-t-il insisté.

On ne peut permettre la violation de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés ainsi que son Protocole de 1967, dit El Amrani, ajoutant qu’il est devenu nécessaire et inévitable d’apporter des réponses, sans doute embarrassantes pour certaines parties, sur le nombre de personnes détenues dans ces camps, et sur l’existence d’une réelle volonté à Tindouf ainsi que chez les cercles parallèles qui ont détourné des millions d’euros d’aide dont les refugiés n’ont pu voir la couleur ni senti l’odeur.

L’ambassadeur El Amrani a estimé qu’il faut procéder, le plus rapidement possible, à ce recensement exigé, à plusieurs reprises, par le Conseil de sécurité, l’Union européenne et par les différents partenaires.

«Combien de temps allons nous ignorer le fait que l’Algérie ne veille pas à la protection des droits de l’homme sur ses terres et délègue une partie de son autorité souveraine à un groupe armé comme le Polisario? Et pendant combien de temps encore peut on tolérer que l’Algérie refuse d’assumer ses responsabilités internationales envers une entité non gouvernementale non reconnue par les Nations Unies qui ne respecte aucun des ses devoirs internationaux et n’assume donc aucune responsabilité devant la communauté internationale?? » s’est il interrogé.

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