Société

Harcèlement sexuel: polémique entre le CNDH et Délégation interministérielle aux droits de l’homme

La polémique entre le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH). et la Délégation ministérielle aux droits de l’homme (DIDH) bat son plein au sujet d’une affaire d’harcèlement sexuel présumé.

Le CNDH accuse la Délégation d’avoir caché le passé de l’un de ses fonctionnaire accusé d’harcèlement sexuel sur 4 employées. Il s’agit de l’ancien responsable de la division des Affaires Administratives et Financières. Après avoir quitté, récemment, expulsé de la Délégation, ce dernier a été recruté par le CNDH mais sans que ce passif ne soit mentionné dans son cv.

Dans un communiqué de son secrétaire général, le CNDH indique qu’il « veille à ce qu’il n’y ait pas d’impunité, que ce soit pour le harceleur ou pour celui qui l’a couvert ». Il précise que le fonctionnaire en question a rejoint la délégation à travers « une procédure précise de mobilité administrative conformément aux lois et à la réglementation en vigueur (dahir n° 1.58.008 portant statut général de la fonction publique, et décret n° 2.13.422 précisant les modalités d’application du chapitre 46 bis par deux fois du dahir n° 1.58.008).

Le communiqué ajoute que l’administration d’origine du fonctionnaire « a facilité son transfert et n’a pas soulevé à l’époque les faits qui lui sont reprochés, ni qu’il faisait l’objet dune enquête administrative ». Au contraire, son dossier administratif comportait une évaluation « excellente » par ses supérieurs en termes de rendement ou de comportement professionnel.

Le secrétaire général du CNDH souligne qu’il n’a pas encore reçu une copie des résultats de cette enquête administrative et que le fonctionnaire en question reste à la disposition de toute enquête administrative ou judiciaire.

La DIDH a annoncé, mardi dernier, que 4 des ses fonctionnaires se sont plaintes d’avoir été harcelées sexuellement par cet ancien responsable. Fin 2020, une enquête administrative a été ouverte par une commission composée des cadres de la DIDH expérimentée en matière du droit et des droits de l’homme.

Face à cette situation, « le délégué interministériel aux droits de l’homme a décidé, après sa ferme condamnation, de présenter ses excuses aux plaignantes pour ce qui leur était arrivé au sein de l’espace de la DIDH, et en conséquence, de transmettre le dossier au Ministère Public pour prendre les mesures nécessaires dans le cadre de la loi ».

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