Société

Dakhla : Colloque sur « le dogme Asha’arite et ses figures dans le Sud marocain »

« Le dogme Asha’arite et ses figures dans le Sud marocain » a été le thème d’un colloque organisé, samedi à Dakhla, à l’initiative de la Faculté des lettres et des sciences humaines relevant de l’Université Mohammed V de Rabat.

La rencontre, initiée en coopération avec le Centre national pour la recherche scientifique et technique, les Conseils locaux des Oulémas d’Oued Ed-Dahab et d’Aousserd, le Centre régional des métiers d’éducation et de formation, et l’Association « Initiative la Lecture pour Tous » à Dakhla, s’inscrit dans le cadre du projet de recherche visant la promotion de la dimension unitaire à travers le patrimoine immatériel (doctrine, soufisme…) dans le Sahara marocain.

Organisée en commémoration du 79e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, cette rencontre s’inscrit également dans le cadre de la dynamique que connait la cause nationale et les efforts concertés de tous les acteurs pour contribuer à amplifier cette dynamique afin de servir les intérêts nationaux et de renforcer l’identité nationale, la dimension unitaire et le sens d’appartenance.

Ce colloque vise à mettre en évidence le patrimoine religieux immatériel dans la région du Sahara marocain à travers des biographies d’érudits, des livres et des manuscrits, à mettre en avant les liens entre le patrimoine religieux et les constantes religieuses nationales à travers l’histoire, ainsi que le rôle du mouvement scientifique dans le Sahara marocain dans le renforcement de la dimension unitaire marocaine, et le rôle des érudits dans l’approfondissement de la dimension africaine du Maroc en tant que modèle à suivre dans la diffusion de l’Islam modéré.

Dans une allocution de circonstance, la professeure à l’université Mohammed V de Rabat, Karima Bouamri, a indiqué que ce colloque s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la recherche en sciences humaines, sociales et économiques, lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, en coordination avec le Centre national pour la recherche scientifique et technique, qui œuvre à mettre en place un projet sur le patrimoine immatériel religieux dans le Sahara marocain.

Elle a souligné que cette rencontre, qui a jeté la lumière sur le dogme Asha’arite comme l’une des composantes et constantes de la nation marocaine dans le domaine religieux, a été l’occasion pour les chercheurs d’examiner un certain nombre d’aspects liés au dogme Asha’arite, et de mettre en avant la littérature des érudits marocains dans ce domaine sujet.

Pour sa part, M. Ayoub Noussir, imam mourchid de la Délégation régionale des Affaires Islamiques, s’est félicité de la profondeur des relations séculaires entre le Maroc et l’Afrique, qui se caractérisent par une union doctrinale incarnée par le dogme Asha’arite, le rite Malikite, le soufisme jounaïdi et l’institution du Commandeur des Croyants, qui embrassent toutes ces constantes communes entre le Maroc et l’Afrique.

Dans une intervention intitulée « le dogme Asha’arite et son rôle dans la promotion de l’unité maroco-africaine », Noussir a relevé que le Maroc a adopté l’approche de la « diplomatie spirituelle » à travers la mise en place d’un ensemble d’institutions, tel que l’Institut Mohammed VI pour la Formation des Imams Morchidines et Morchidates, auquel affluent diverses nationalités africaines pour profiter de l’expérience marocaine dans la structuration et la rationalisation du champ religieux, soulignant l’importance de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains, qui joue un rôle actif dans la lutte contre la violence, l’extrémisme et le terrorisme.

De son côté, le professeur à l’Université Mohammed V de Rabat, Rachid Laalama, a traité le sujet du dogme Asha’arite au Maroc, notamment dans le Sahara marocain, et ses prolongements dans la profondeur africaine, en mettant en évidence le rôle des érudits qui ont contribué à la diffusion de ce dogme dans le Sud du Sahara.

Dans une intervention intitulée « le dogme Asha’arite dans le Sahara Marocain et ses prolongements dans la profondeur africaine », M. Laalama a mis en avant deux figures du Sud du Sahara, à savoir Mohamed Yadali et Abdellah Benfoudi, qui ont largement bénéficié de l’héritage des érudits marocains dans le dogme Asha’arite, le soufisme jounaïdi ou d’autres sciences, comme la jurisprudence.

Pour sa part, le membre du Conseil local des Oulémas d’Oued Ed-Dahab, Omar Haouat, a évoqué une série de témoignages des érudits musulmans de renom qui ont consacré une place importante dans leurs œuvres au dogme Asha’arite, inspiré du saint Coran et de la Sunna du Prophète.

Les autres intervenants ont été unanimes à souligner la place importante qu’occupe le dogme Asha’arite au Sud du Maroc, ses prolongements enracinés dans la profondeur africaine, et son rôle pionnier dans la consolidation des liens qui unissent le Maroc à plusieurs pays du continent.

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