Ahmed Taoufiq: « L’enseignement originel ne crée pas de terrorisme, et ces lauréats peuvent devenir des médecins »

Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a déclaré que l’éducation traditionnelle (Al-Taleem Al-Attiq) ne crée pas de terrorisme, ajoutant que ses étudiants ne mémorisent pas seulement le Coran, mais étudient également des matières scientifiques et linguistiques, leur permettant d’accéder à des facultés telles que la médecine et le droit.

Toufiq, lors d’une réunion de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des représentants, a ajouté qu’en 2006, il avait présenté un décret pour l’application du Dahir (décret royal) sur l’éducation traditionnelle, sous le gouvernement d’Idriss Jettou. Le ministre de l’Éducation nationale de l’époque était intervenu, disant que cela disperserait l’éducation marocaine.

Le ministre a répondu qu’ils soutiennent l’éducation marocaine et que cette forme d’éducation est une école marocaine authentique qui ne contredit pas les programmes de l’éducation publique, et ne devrait donc pas être considérée comme étrangère au système éducatif marocain.

Il a ajouté : « J‘ai dit au ministre que cette éducation ne crée pas de terrorisme. À l’époque, il y avait 30 000 élèves dans l’éducation traditionnelle, mais le terrorisme pourrait émerger parmi 6 millions d’autres élèves si nous ne les surveillons pas. » Il a souligné la complexité des défis auxquels ils sont confrontés, nécessitant patience et clarté.

Toufiq a souligné lors de la discussion du budget de son ministère que l’éducation traditionnelle se caractérise par la mémorisation complète du Coran, contrairement aux écoles coraniques où les élèves mémorisent seulement certaines sourates puis partent. Il a ajouté que 400 000 élèves mémorisent le Coran dans ces écoles.

Il a également souligné que l’éducation traditionnelle permet au Maroc de maintenir une tradition de mémorisation complète du Coran, rare dans de nombreux pays islamiques. Cette mémorisation complète qualifie quelqu’un pour devenir un imam, et éventuellement un savant, même si tous les diplômés des programmes d’études islamiques supérieures ne sont pas des mémorisateurs du Coran.

Il a insisté sur le fait que depuis 2000, l’éducation traditionnelle a considérablement évolué, avec moins de 300 établissements suffisant pour cette mémorisation. Ils ont autorisé ceux qui mémorisent le Coran à rejoindre l’éducation à un âge supérieur à l’âge scolaire normal. Les programmes comprennent des langues, des matières scientifiques, et la langue arabe, en plus de la mémorisation du Coran.

Il a expliqué que si un élève obtient son brevet dans l’éducation traditionnelle, il peut passer de l’éducation publique à l’éducation traditionnelle et vice versa, à condition de garantir la mémorisation du Coran.

Il a précisé que les élèves de l’éducation traditionnelle ne visent pas toujours l’éducation religieuse pour poursuivre leurs études. S’ils obtiennent de bons résultats, ils peuvent mémoriser le Coran et intégrer des facultés de médecine, de droit ou autres.