Politique

Le PJD : l’affaire « Escobar du Sahara » est une tentative des mafias de la corruption de s’emparer des institutions de l’État

Le Conseil national du Parti de la Justice et du Développement a exprimé son soutien aux poursuites judiciaires en cours contre un certain nombre de responsables dans le cadre de ce qui est appelé « l’affaire Escobar du désert ».

Dans une déclaration, le Conseil national a souligné le respect de la présomption d’innocence, de la confidentialité de l’enquête et des procédures judiciaires pertinentes, mais a considéré que ces poursuites confirment les craintes que le parti avait précédemment exprimées à plusieurs reprises et depuis de nombreuses années, alertant sur les tentatives en cours de s’emparer des institutions de l’État par certaines mafias de la corruption et des trafiquants de drogue sous le couvert de certains projets partisans autoritaires et hybrides.

Le Conseil national a demandé que ces poursuites s’inscrivent dans le cadre d’une approche globale de lutte contre la corruption, passant par la garantie d’un contrôle des voies de l’argent public, l’activation du principe de responsabilité liée à la reddition de comptes, l’égalité devant la justice et la criminalisation de l’enrichissement illicite, la séparation de l’influence politique et de la richesse, et l’ouverture de l’espace sans restriction aux véritables partis nationaux et aux militants honnêtes, permettant l’émergence d’élites véritables représentant la volonté populaire à travers des élections libres et justes.

Dans un contexte connexe, le Conseil national du Parti de la Justice et du Développement a mis en garde contre ce qu’il appelle « le danger du vide politique sans précédent que traverse le pays, et ses manifestations évidentes en termes de perte de confiance dans la politique, dans les partis politiques et dans les syndicats représentant la classe ouvrière ».

Le Conseil national a expliqué dans sa déclaration que le déclin des rôles des partis et des syndicats dans la médiation institutionnelle et dans la rationalisation des revendications sociales a engendré de nombreuses protestations sectorielles, confirmant la justesse de l’analyse du parti qui avait averti de cela depuis la formation du gouvernement actuel.

Le Conseil national a souligné que le gouvernement souffre depuis le premier jour d’une crise complexe, une crise de légitimité, de confiance, d’efficacité et de communication, transformant les institutions élues en institutions formelles incapables d’une communication politique responsable et de prendre des décisions appropriées en temps voulu.

Le Conseil national a insisté sur le fait que la régression et la détérioration dans la gestion des affaires publiques sont principalement dues à l’affaiblissement des véritables partis nationaux et à la ciblage des militants et des honnêtes citoyens du pays, au profit de l’habilitation d’entités

électorales corrompues qui ne maîtrisent que le pillage de l’argent public et la recherche d’un enrichissement illicite.

Le Conseil national a considéré que cette situation est le résultat inévitable de l’approche erronée adoptée dans la gestion des résultats des élections législatives de 2016, et dans l’ingénierie électorale utilisée pour organiser les élections législatives, régionales et communales du 8 septembre 2021, qui ont donné lieu à des institutions trompeuses.

Dans le même contexte, le Conseil national a critiqué la limitation, l’insuffisance et l’étroitesse de vue du gouvernement dans la gestion des dossiers du dialogue social, en adoptant une approche sectorielle étroite et une méthodologie qui ne prend pas en compte les priorités et l’obligation d’équité et de justice entre les différents fonctionnaires de l’État.

Le Conseil national a conclu que cette approche gouvernementale a finalement conduit à une perte de confiance dans le gouvernement, à une augmentation des protestations sectorielles et à l’émergence de phénomènes qui rendent difficile la gestion du dialogue social et sectoriel de manière calme et responsable, tenant compte de l’intérêt général et des capacités de l’État, ainsi que des droits et devoirs de ces catégories, tout en préservant la continuité des services et des installations publics.

 

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