Société

Le FMI sur le Maroc : Une réponse rapide a permis de contenir la crise du COVID-19

Le Fonds monétaire international (FMI) a félicité le gouvernement marocain pour sa réponse à COVID-19, déclarant que la stratégie d’endiguement du pays était « rapide » et « appropriée ».

Les commentaires du FMI ont été formulés dans son rapport de consultation 2020 au titre de l’article IV, publié le 5 janvier et concernant les obstacles et les réalisations au Maroc.

Le rapport résume les défis que le gouvernement et le peuple marocains ont dû relever au plus fort de la crise provoquée par la pandémie. Selon le rapport, « la pandémie a fait payer un lourd tribut à la population marocaine… Son économie a également été frappée par une grave sécheresse qui a affecté la production agricole ».

Malgré cela, ajoute le document, la réponse rapide des autorités marocaines a permis de minimiser l’impact social et économique de la crise du COVDI-19.

Le gouvernement marocain semblant déterminé à continuer de s’attaquer à la fois à la pandémie et aux effets persistants de la saison de la sécheresse, le FMI prévoit que le Maroc se redressera progressivement en 2021.

Dans un communiqué de presse, le FMI a prédit que « la croissance du PIB du Maroc tomberait à 7,2 % en 2020 et rebondirait l’année prochaine à 4,5 % ». Il a également salué les mesures adoptées par la Banque Al-Maghreb du Maroc (BAM) pour réduire « l’impact de la pandémie sur les marchés financiers et l’économie réelle ».

Rapport du personnel

Selon le rapport des services du FMI, le Maroc est confronté à quatre questions clés : l’impact de COVID19 ; les divers défis politiques ; le programme de réforme post-COVID19 ; et le suivi post-programme (PPM).

Malgré la réussite du Maroc dans la gestion de COVID19, le FMI s’inquiète du fait que « l’augmentation récente des cas COVID-19, tant au Maroc que chez ses principaux partenaires commerciaux, suggère que [la prévision d’une reprise progressive] reste soumise à des risques importants de baisse ».

Pour le FMI, le Maroc a besoin d’un équilibre délicat « entre le maintien de la reprise économique encore fragile et la reconstruction des tampons politiques utilisés en réponse à la crise ». Cela nécessitera une approche prudente et bien planifiée de la mise en œuvre des politiques pour 2021.

Le programme de réforme du Maroc après la COVID19 comprend des réformes structurelles, soulignant la priorité que les autorités marocaines ont accordée à la réforme du système de protection sociale, ainsi qu’à la réforme des entreprises publiques.

Le FMI a également souligné la nécessité de « poursuivre les efforts de mise en œuvre de la réforme de l’éducation ». Il a en particulier appelé à « des mesures visant à accroître la concurrence intérieure, à améliorer la numérisation de l’administration publique et à mettre en œuvre la stratégie de lutte contre la corruption, ce qui permettrait d’améliorer l’environnement des entreprises et de stimuler la productivité et la croissance ».

L’institution financière a également commenté l’expiration de la Ligne de Précaution et de Liquidité (PLL). L’achat de toutes les ressources disponibles en avril 2020 a contribué à alléger la pression financière extérieure, tout en maintenant les réserves officielles conformément aux suggestions du FMI.

Chute de l’économie, politiques gouvernementales « appropriées

Même si elle a mis en évidence diverses insuffisances, l’étude approfondie du FMI sur la situation économique et financière du Maroc a maintenu une perspective généralement optimiste à l’égard de la politique gouvernementale.

« Le système financier a relativement bien résisté à la crise jusqu’à présent, grâce à la forte réaction de la BAM », peut-on lire dans l’évaluation du FMI des performances économiques du Maroc ces derniers mois.

Le rapport examine également l’effet de la pandémie sur la « position extérieure » du Maroc, en notant la faible demande de produits chez les partenaires commerciaux, en particulier en Europe, qui a entraîné une réduction des importations et des exportations.

Dans l’ensemble, les directeurs du FMI saluent la réponse du Maroc à la pandémie et à ses conséquences, tout en maintenant l’importance d’une surveillance étroite de la situation financière et économique du pays.

Traduit par Sahar NASRY

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