Politique

Le PAM critique les mesures du gouvernement face à la sécheresse et demande un changement des politiques publiques

La députée du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, Hanan Atrakin, a minimisé, dans une question écrite adressée au Chef du Gouvernement Aziz Akhannouch, l’importance de ce qu’elle a décrit comme des « mesures conjoncturelles temporaires pour faire face à la sécheresse », appelant à des changements dans les politiques publiques pour lutter contre le phénomène de pénurie d’eau.

Atrakin a attiré l’attention sur « la grande crainte que cette année soit une extension des six dernières années de sécheresse, qui est malheureusement devenue une donnée structurelle ».

La même source a indiqué que cette situation inquiétante nécessite des réponses « institutionnelles au niveau des politiques publiques, à plusieurs niveaux concernant la nature de notre économie et ses fondements, notre agriculture et ses choix appropriés, la gestion de la rareté de l’eau et la rationalisation de sa consommation, ainsi que la solidarité possible entre les régions dans la distribution de cette ressource qui deviendra difficile à obtenir à l’avenir ».

La succession des années de sécheresse, dit la députée, « exige du gouvernement un programme clair avec des objectifs et des priorités définis », appelant à inverser l’équation et à considérer la sécheresse comme la norme et l’année pluvieuse comme une exception en raison des changements climatiques et de leurs effets qui touchent tous les coins du monde, « au lieu d’attendre la clémence du ciel à chaque saison agricole ».

Elle a considéré que la planification préalable nécessite également la présentation de projets de solutions à des problèmes prévus, notamment la fourniture d’eau pour la consommation domestique ou industrielle, des alternatives à l’agriculture irriguée, et d’autres liens de production.

Elle a critiqué le recours à ce qu’elle a décrit comme des solutions de fortune à effet limité, telles que l’arrêt temporaire de l’approvisionnement en eau ou l’interdiction de cultiver certains produits dans certaines régions, exigeant des changements dans les politiques publiques actuelles pour faire face à la sécheresse et offrir des « réponses majeures ».

Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a sonné l’alarme concernant la crise hydrique que vit le Maroc en raison de la succession des années de sécheresse et de la rareté des précipitations, appelant les Marocains à limiter le gaspillage de cette ressource vitale, suggérant que le gouvernement pourrait être contraint de couper l’eau potable dans certaines régions si nécessaire.

Le ministre a déclaré, lors de la séance de questions orales au Conseil des conseillers hier mardi, que les apports annuels en eau sont passés de 11,5 milliards à 7 milliards et 200 millions de mètres cubes au cours des dix dernières années, et de 2017 à 2023, ils ont chuté à 5 milliards et 200 millions de mètres cubes, indiquant que dans les trois dernières années, la moyenne ne dépassera pas 3 milliards de mètres cubes d’apports en eau.

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