Politique

Blinken mène-t-il une initiative pour réduire la tension entre le Maroc et l’Algérie ?

La visite du secrétaire d’État américain Anthony J. Blinken au Maroc et à l’Algérie, laisse planer des questions sur ses motifs non déclarés , notamment l’aspect lié aux relations maroco-algériennes, qui connaissent une tension constante depuis la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara, qui a beaucoup perturbé l’Algérie.

Cette visite régionale du secrétaire d’État américain intervient à la lumière de la vive inquiétude algérienne face au refus du président américain Joe Biden de revenir sur la reconnaissance par son prédécesseur Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara, et d’un sentiment de frustration du côté marocain face à l’émergence des données indiquant l’absence d’intention de Biden de dépasser la reconnaissance de Trump et d’activer toutes les promesses liées à l’accord d’Abraham.

Le Maroc n’a pas besoin de réconciliation

Le chercheur en affaires sahariennes et maghrébines, Abdelfattah Fatihi, a estimé que le Maroc n’a pas à rechercher une quelconque réconciliation avec l’Algérie, sur la base des acquis qu’il a obtenus au cours de la dernière période, à commencer par la reconnaissance américaine du Sahara marocain et se terminant par la déclaration de l’Espagne de son soutien au plan autonomie. Fatihi a souligné, dans une déclaration au journal Al-Omk Almaghribi (rédaction arabophone), que le Maroc est maintenant en mesure d’exiger d’être indemnisé par l’Algérie sur les pertes politiques et économiques qu’elle a causées en raison de ses rôles visant à nuire au territoire l’intégrité du Royaume, indiquant en même temps que l’Algérie n’est pas prête à changer ses positions.

La même source a indiqué que les États-Unis d’Amérique ne peuvent rechercher aucune réconciliation entre le Maroc et l’Algérie, à moins que cette dernière ne soit prête à une normalisation avec Israël, ce que ce dernier rejette en bloc et en détail, soulignant qu’il n’est pas possible de parler d’aucune réconciliation si Israël n’y est pas partie prenante, dans le cadre des efforts américains pour mobiliser le soutien à l’Etat juif.

Fatihi a expliqué que l’Algérie considère toujours les États-Unis d’Amérique comme n’étant pas au niveau d’un médiateur honnête qui peut mener un dialogue équilibré entre les parties concernées, d’autant plus que les relations maroco-américaines sont toujours restées fortes, et ont été renforcées par la normalisation

Pour sa part, l’analyste politique Radouane Amiri a exclu que les États-Unis d’Amérique mènent toute médiation de réconciliation entre le Maroc et l’Algérie, notant qu’il était devenu difficile pour l’Amérique de jouer un rôle dans une éventuelle réconciliation entre le Maroc et l’Algérie, après que Washington reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

 

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