Société

Injection dite « de cécité » : une employée de l’hôpital 20 Août à Casablanca en garde à vue

Le journal « Al Omk » a appris que la Brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca a arrêté jeudi une assistante du département d’ophtalmologie de l’hôpital 20 Août, soupçonnée d’être impliquée dans un incident ayant entraîné la cécité d’environ 16 personnes après avoir été injectées dans le cadre de leur traitement ophtalmologique habituel.

Il est prévu que la Brigade nationale transfère la suspecte au parquet compétent après l’expiration de la période de garde à vue légale, pour prendre les mesures nécessaires contre elle, et décider si elle sera poursuivie en détention ou laissée en liberté.

Il s’agit d’une assistante technique travaillant dans le département d’ophtalmologie de l’hôpital 20 Août, qui a été suspendue de ses fonctions par la direction de l’hôpital il y a environ six mois après une enquête interne supervisée par la direction de l’établissement de santé.

Selon des informations exclusives obtenues par le journal « Al Omk », la direction de l’hôpital 20 Août a imposé des sanctions disciplinaires à plusieurs employés du département d’ophtalmologie qui ont été jugés responsables dans cet incident qui a choqué l’opinion publique en septembre 2023, certains ont vu leur retraite non prolongée et ont été directement mis à la retraite, tandis que d’autres ont été transférés à différents départements loin du département des yeux, incluant la femme faisant l’objet de la procédure judiciaire.

Les détails de l’incident remontent au 19 septembre 2023, lorsque les patients victimes se sont rendus à l’hôpital 20 Août à Casablanca pour recevoir un traitement pour leurs yeux, par une injection médicale acquise de la pharmacie voisine de l’hôpital, sur les directives des médecins. Le lendemain, le 20 septembre 2023, les patients ont présenté des symptômes graves qui dépassaient la rougeur et le gonflement des yeux, atteignant une perte quasi totale de la vue.

Les patients « victimes de l’injection » souffrent de faiblesse de la rétine et de la vue, et étaient traités à l’hôpital 20 Août, au département d’ophtalmologie de l’hôpital, et avaient reçu comme d’habitude, une injection dans le corps vitré connue sous l’abréviation « IVT », le 19 septembre 2023, conformément aux normes pratiquées dans de tels traitements, selon une clarification précédente de la direction de l’hôpital.

L’administration de l’hôpital 20 Août avait réagi à l’incident qui avait été exposé par les médias, indiquant que « l’équipe médicale avait convoqué tous les patients qui avaient reçu l’injection le 19 septembre, après l’arrivée d’une patiente souffrant de complications, et l’hôpital avait pris des mesures pour les placer sous surveillance médicale et leur fournir les traitements nécessaires ».

La direction de 20 Août a souligné que « conformément aux recommandations émises par toutes les associations médicales nationales et internationales pour les maladies des yeux, les ophtalmologues de l’hôpital utilisent depuis des années des injections intraoculaires pour traiter les maladies de la rétine causant une déficience visuelle ».

La Brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca a entendu les victimes des complications de l’injection et toutes les personnes liées à l’affaire, suite à la plainte déposée par l’avocat Mohamed Chamsi devant le procureur général au nom des victimes.

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